La soie, du ver aux nouvelles filières
Conversation A° avec Isabelle Moulin (SILK ME BACK) et Alec Billon-blouin (STUDIO MAISONNEUVE) par Florian Fompérie.
Isabelle Moulin : "Les Chinois de l'antiquité ont gardé ce secret très jalousement. C'était très simple, si vous cherchiez à sortir par exemple des graines du pays, on vous coupait la tête, voilà ! On n'avait pas du tout le droit de se rapprocher des lieux de production. Il y avait un vrai mystère, une vraie légende qui entourait la soie."
Isabelle Moulin : "Pas de soie sans mûrier. Les feuilles de mûrier sont la seule nourriture des verres à soie. Ils sont très difficiles, vous pouvez leur donner de la salade, du Persil, tout ce que vous voulez, ils détournent la tête. Une fois qu'on a un mûrier et un verre ça se passe d'une façon simultanée en fait, au printemps. On va nourrir les œufs de ver à soie qui sont vraiment tout petits au départ, comme des têtes d'épingles, mais qui vont grossir très très vite. Si on imagine que l'on grossissait aussi vite, que les verres à soie, on ressemblerait à des dinosaures. Ce qui est très compliqué c'est que pendant plusieurs semaines il va falloir s'occuper des vers à soie nuit et jour, les nourrir, changer les abris sur lesquels on les dispose avec les feuilles de mûrier pour des questions d'hygiène. Il faut vraiment les bichonner, les dorloter. À tel point qu'on appelle ceux qui s'occupent des vers à soie des éducateurs."
Isabelle Moulin : "Les Chinois de l'antiquité ont gardé ce secret très jalousement. C'était très simple, si vous cherchiez à sortir par exemple des graines du pays, on vous coupait la tête, voilà ! On n'avait pas du tout le droit de se rapprocher des lieux de production. Il y avait un vrai mystère, une vraie légende qui entourait la soie."
Isabelle Moulin : "Pas de soie sans mûrier. Les feuilles de mûrier sont la seule nourriture des verres à soie. Ils sont très difficiles, vous pouvez leur donner de la salade, du Persil, tout ce que vous voulez, ils détournent la tête. Une fois qu'on a un mûrier et un verre ça se passe d'une façon simultanée en fait, au printemps. On va nourrir les œufs de ver à soie qui sont vraiment tout petits au départ, comme des têtes d'épingles, mais qui vont grossir très très vite. Si on imagine que l'on grossissait aussi vite, que les verres à soie, on ressemblerait à des dinosaures. Ce qui est très compliqué c'est que pendant plusieurs semaines il va falloir s'occuper des vers à soie nuit et jour, les nourrir, changer les abris sur lesquels on les dispose avec les feuilles de mûrier pour des questions d'hygiène. Il faut vraiment les bichonner, les dorloter. À tel point qu'on appelle ceux qui s'occupent des vers à soie des éducateurs."
Alec Billon : "On a un triangle Lyon, Saint Étienne, Roanne, qui historiquement était quand même très textillien. Et qui continue d'une certaine manière de l'être. On a des super super entreprises à Saint Étienne qui se sont développées sur le médical et sur la défense. C'est intéressant de voir comment on pense le textile aujourd'hui. On ne pense pas forcément à ces filières alors que c'est ce qui porte majoritairement notre industrie actuellement. La plupart des matières de luxe créatif viennent d'Italie."
Isabelle Moulin : "Google a mis en place un programme sur les textiles connectés et qu'il a appelé Jacquard, tout simplement pour rendre hommage aux métiers Jacquard. Leur communication dit, nous Google de la Silicon Valley, on existerait tout simplement pas sans Monsieur Jacquard."
Isabelle Moulin : "Google a mis en place un programme sur les textiles connectés et qu'il a appelé Jacquard, tout simplement pour rendre hommage aux métiers Jacquard. Leur communication dit, nous Google de la Silicon Valley, on existerait tout simplement pas sans Monsieur Jacquard."